La lune noire

"La lune noire"

La lune noire verse, verse des larmes de sang,
Sur ces pauvres corps devenus indifférents.
Elle essaie bien, en vain, de les réchauffer,
Mais il ne lui reste plus qu'à les veiller.

La lune désespérée, veut détourner les yeux,
Pour ne pas voir ce qui la brûle de mille feux,
Ces incendies, ces explosions qui mutilent
Des innocents, victimes de ces guerres inutiles.

La lune, de crêpe noir, s'est toute vêtue.​​
Sur le continent, les armes crachent, tuent,
Ou essaient d'étouffer les voix de ces héros,
Qui se battent contre le joug, le ghetto.

La lune révoltée, appelle à témoins, Jupiter,
Le soleil, les étoiles, tous les astres frères.
"Regardez ces enfants, ces femmes, ces vieillards,
Qui fuient, ne sont plus chez eux nulle part.

"Ces humbles gens n'ont rien d'autre demandé,
Que de vivre en paix et la fraternité.
Comme des fétus de paille, ils ont été soulevés,
Et sur des terres hostiles, ont été exilés.

Soulevons nous, éteignons tous nos lumières,
Eclairant leurs agresseurs au coeur de pierre
Qui construisent la tour de Babel de la haine,
Brisons leur fanatisme insensé, et leurs chaînes.

Ne les laissons briller que pour ces vrais braves,
qui veulent les délivrer de leurs entraves.
Ranimons dans leurs âmes fières et généreuses,
La flamme, l'espoir d'une indépendance heureuse"

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